Regina septemvittata alimentation

J'ai toujours eut un gros faible pour les couleuvres aquatiques ou semi-aquatique ( Enhydris, Nerodia, etc). Et je dois avouer que la Regina septemvittata a grandement attiré mon attention. Par contre, son alimentation particulière me laisse perplexe. Ici, on donne des rongeurs à pratiquement tout ce qui a une alimentation hors du commun. Personnellement, j'essai autant que possible de respecter l'alimentation naturel de l'animal. Ici les écrevisses fraîchement muées ne courent pas les rue. Pensez-vous que de donner des crevettes entières crues pourrait être une bonne alternative?

pour moi à éviter car les crevettes sont des animaux qui vie en eau de mer donc pas recommander pour un animal qui vie en eau douce ou tu peut voir avec des écrevisses surgelé

Il faut voir comment les éleveurs nourrissent leurs serpents mais des écrevisses décongelées et décortiquées devraient faire l'affaire.

La plupart des éleveurs que j'ai vue, donnaient soit des rongeurs ( ce qui ne fonctionne pas souvent selon ce que j'ai lu) , soit des écrevisses. Des écrevisses congeler je n'ai jamais vue ça a vendre nul part aux Québec. D'où le pourquoi je cherchais une alternative. Sur certains forum j'avais demander si c'était possible de donner des poissons d'eau salé a ma Nerodia et on m'avait dit que si je le rinçait comme il faut, il n'y avait pas de problème. Avec ce que vous me dites heureusement que je ne lui en donne pas.

Il me reste l'option de me renseigner auprès des agents de la faune, pour savoir s'il faut un permis pour pêcher des écrevisses en toute légalité. De cette manière je pourrait essayer d'en pêcher suffisamment pour m'en faire des réserves pour l'hiver, ou même a la limite en maintenir en colonie dans un aquarium. Ou sinon peut-être voir si je peux trouver de grosse crevettes d'eau douce quelque part, je sais qu'il s'en vend sur le marché, me reste a trouver un endroit ou ils en ont régulièrement.

on France ,on trouve des écrevisses surgeler en grande surface et parfois des vivantes au poissonnier ou des queues d'écrevisses sous blister à côté du surimi

thor666 a écrit:

pour moi à éviter car les crevettes sont des animaux qui vie en eau de mer donc pas recommander pour un animal qui vie en eau douce ou tu peut voir avec des écrevisses surgelé

Je suis d'accord avec Thor666 sur le principe que si l'animal mange des écrevisses dans la nature, c'est mieux si on peut lui fournir le même type d'alimentation en captivité. C'est indéniable.

Cependant je ne suis pas du tout d'accord avec l'argument "les crevettes vivent en eau de mer donc ça ne peut pas remplacer l'écrevisse qui vit en eau douce dans la ration d'un reptile"
Pourquoi ?
Parce que l'homéostasie
Qu'est-ce donc que cette bestiole là ?

Wikipedia a écrit:

Initialement élaborée et définie par Claude Bernard, l'homéostasie (du grec ὅμοιος, homoios, « similaire » et ἵστημι, histēmi, « immobile ») est la capacité que peut avoir un système quelconque (ouvert ou fermé) à conserver son équilibre de fonctionnement en dépit des contraintes qui lui sont extérieures. Selon Walter Bradford Cannon, « l’homéostasie est l’équilibre dynamique qui nous maintient en vie. » L'homéostasie est la maintenance de l'ensemble des paramètres physico-chimiques de l'organisme qui doivent rester relativement constants (glycémie, température, taux de sel dans le sang, etc.).

Donc, si je prends le cas d'un animal qui doit (parce que son programme génétique le lui indique) avoir 9 g de sel dans le sang, s'il vit dans de l'eau douce son corps va subir une pression osmotique qui fait que l'eau dans laquelle il vit va essayer de rentrer dans son corps. Son organisme va mettre en place des systèmes qui soit empèchent l'eau de rentrer, soit rejettent l'eau qui est rentrée. Tout ça afin de maintenir sa concentration en sel dans son sang à 9 g par litre.
Prenons un autre animal, qui a la même concentration en sel dans son sang : 9 g par litre; mais qui vit en eau de mer (34 g de sel par litre). Dans ce cas la pression osmotique est inverse : l'eau tend à vouloir sortir du corps et le sel à rentrer. Et le métabolisme de l'animal est fait de telle sorte que la concentration en sel de son sang reste toujours à 9 g par litre (glande à sel par exemple).
Comme les deux mécanismes sont rarement utiles chez un même animal, celui-ci ne possède en lui qu'un seul des deux et il meurt si on l'oblige à vivre dans une eau qui n'est pas à la bonne salinité. C'est très vrai chez les animaux qui ont un contact direct de leurs muqueuses avec l'eau : les invertébrés, les poissons, les batraciens.
Certains animaux montrent les deux adaptations mais à des âges différents : l'anguille est dulçaquicole au milieu de sa vie, et est marine au début et à la fin de son existence. Pour les saumons c'est le contraire. Ce sont des cas très rares.

Donc : si l'homéostasie de la crevette (de mer donc) lui indique que son hémolymphe doit être à 9 g de NaCl par litre, ce n'est pas parce qu'elle vit en eau de mer qu'elle va passer à 34 g. De même pour l'écrevisse dans l'autre sens.
Le "hic", c'est que je n'ai pas réussi à trouver sur le net les valeurs sangines en NaCl de l'hémolymphe de la crevette ou de l'écrevisse.
Mais ça ne change rien au raisonnement.
Chez les tortues, que l'on fasse une perf à une tortue luth ou à une Trachemys, on utilise toujours le même liquide de perf : de l'isotonique 0,9% (soit 9 g/l)

Et je vous rappelle que le cabillaud devient de la morue dans le bateau, quand on le découpe et qu'on le recouvre de sel. Il n'est pas salé parce qu'il vit dans la mer. Le caviar c'est salé aussi. Mais ça sort d'un poisson qui vit en eau douce. Mangez un filet de dorade en papillote, sans mettre de sel, et vous verrez que le poisson n'est pas salé naturellement.

Autre exemple : ce n'est pas parce qu'on donne du calcium à manger à nos grillons que leur rapport Ca/P deviendra supérieur à 1 dans la ration de nos reptiles. On charge juste les intestins de l'insecte - c'est du gut loading - mais les organes internes du grillon sont toujours aussi pauvres en calcium; à cause de son homéostasie.

J'ai simplifié. Je prie mon pair de bien vouloir ne pas s'en offusquer.

Merci Alain, j'ai encore appris une chose aujourd'hui.