Assez d'accord avec toi, notamment sur le fait que la consanguinité n'est pas réservée aux phases malheureusement...
Un individu phasé n'apparaît pas forcément non plus par la consanguinité, mais la disponibilité d'une phase sur le marché signifie forcément qu'on l'a "démocratisée" à grand renfort de consanguinité, la plupart des mutations étant de type récessif... Donc en gros, on prend effectivement un raccourci en disant "les phases sont plus consanguines que les classiques" mais comme il est évident que l'on parle dans les 2 cas des individus trouvés sur le marché, ce raccourci est juste.
Je te rejoins par contre parfaitement sur les "souches pures", pour la raison même que les individus de départ sont peu nombreux, on a donc là aussi de la consanguinité, sauf à apporter du sang neuf, ce qui signifie import d'animaux capturés, ce qui est éthiquement assez contestable aussi selon les espèces (certaines étant moins en danger que d'autres).
Le terme espèce, comme tous les mots, a bien été inventé par l'homme, mais il tend à définir une réalité biologique, l'impossibilité au-dessus de ce taxon à avoir des descendants fertiles et sans dégénérescence. Le mot phase est impropre, quel que soit l'animal, car il donne une notion de temporalité qui est fausse (une phase reste une phase toute sa vie, ce n'est pas une "étape" alors que ces mots sont synonymes. )
Je suppose que l'on distingue "phase" de "forme" sur le fait que la forme existe couramment dans la nature alors que la phase y est extrêmement rare. C'est notamment le cas chez des papillons ou 2 formes claire et foncée, sont représentées dnas la nature aux proportiosn 80% - 20% ce qui ne peut pas être la cas des phases où l'on a sélection par l'homme.
Ceci dit, d'un point de vue biologique, phase et forme sont des mutations, des versions différentes d'un même gène. A part que à mon avis pour la forme il s'agit donc de proportions assez élevées de la forme minoritaire contrairement aux phases.
Pour moi il y a peut-être une légère différence génétique entre les 2 termes, l'un (forme) désignant donc des variations d'un même gène (genre la couleur des yeux chez les humains) alors que l'autre (phase) désigne la présence d'une version mutée d'un gène identique dans une très forte proportion chez les autres individus (genre la mutation "annulaire long" chez les humains), ou encore un gène différent de ceux codant pour la couleur ou le pattern qui, muté, a des effets sur la couleur ou le pattern...
Enfin, chez certaines espèces il y a une variabilité naturelle ( de formes, donc) nettement plus grande que chez d'autres. Pour parler de ce que je connais, chez les Rhacodactylus ciliatus il n'y a pas de phases, car toutes les robes que l'on trouve en captivité existent déjà dans la nature, de façon assez importante - contrairement aux mutations, qui elles sont plutôt rares même l'albinisme qui est pourtant une mutation relativement fréquente, mais moins que le mélanisme, selon les espèces.
Enfin, pour l'apparition de certaines phases extrêmes, les conditions d'incubation peuvent être mise en cause. On sait que les T° extrêmes ou certains produits ont des effets mutagènes, il est à parier que certains inventeurs sans scrupule ont fait leurs expérience in vivo pour obtenir leurs "montres". Je reprends volontairement ton terme pour rebondir sur une de tes première remarque : si l'animal, même très différent des autres, ne souffre pas, aucune raison de l'euthanasier. Par contre c'est une hérésie de vouloir faire se reproduire ces individus - je pense aux leatherback par exemple, alors que les silkback vont plus loin (trop loin) car l'animal porteur de cette mutation développe invariablement une nécrose caudale. Sait-on si l'animal souffre ? L'euthanasie dans ce cas est alors peut-être à envisager, sur avis vétérinaire...
A+
Fenchurch